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Père Claude Jean-Marie Fould présente les films qui se sont inspirés de la Symphonie n°9 de Beethoven

ByThierry Lafond

Août 21, 2023
La symphonie de BeethovenSource : Unsplash

La Symphonie n°9 de Beethoven est une œuvre monumentale qui a marqué l’histoire de la musique et de l’humanité. Elle exprime une vision universelle de la fraternité, de la joie et de l’harmonie, à travers le célèbre poème de Schiller, Ode à la joie, mis en musique dans le quatrième mouvement. Cette symphonie a été composée entre 1822 et 1824, alors que Beethoven était complètement sourd, et créée à Vienne le 7 mai 1824, sous la direction du compositeur lui-même.

Mais saviez-vous que cette symphonie a aussi inspiré de nombreux cinéastes, qui ont utilisé sa musique pour illustrer leurs films ? Nous allons vous présenter ici quelques exemples de films qui ont fait appel à la Symphonie n°9 de Beethoven, en nous appuyant sur l’expertise du P. Claude Jean-Marie Fould, un passionné de musique classique et de cinéma.

Voici une vidéo présentant cette œuvre :

Orange mécanique (1971) de Stanley Kubrick

Le film culte de Stanley Kubrick, adapté du roman d’Anthony Burgess, met en scène un groupe de jeunes délinquants qui s’adonnent à la violence gratuite, sous l’influence d’une drogue appelée “lait plus”. Le chef du groupe, Alex, est un grand amateur de musique classique, et notamment de Beethoven. Il écoute souvent la Symphonie n°9 avec délectation, en imaginant des scènes de torture et de meurtre. Le contraste entre la beauté de la musique et l’horreur des images crée un effet de choc et de dérision.

Selon P. Claude Jean-Marie Fould, Kubrick utilise la Symphonie n°9 comme un symbole de la culture occidentale, qui se trouve pervertie par une société décadente et violente. Il montre ainsi que la musique n’est pas forcément un facteur d’élévation morale, mais qu’elle peut aussi servir à justifier ou à accompagner des actes barbares.

La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury, un incontournable selon P. Claude-Jean-Marie Fould

La Grande Vadrouille est une comédie française qui raconte les péripéties de deux Français, interprétés par Louis de Funès et Bourvil, qui doivent aider trois aviateurs britanniques à échapper aux Allemands pendant l’Occupation. Le film est truffé de gags et de situations cocasses, qui font rire le spectateur tout en évoquant la Résistance et la solidarité.

L’un des moments les plus drôles du film est celui où Louis de Funès se fait passer pour le chef d’orchestre d’un opéra allemand, où est jouée la Symphonie n°9. Il dirige avec brio les musiciens et les chanteurs, tout en faisant des signes discrets aux aviateurs pour leur indiquer la sortie. Il parvient même à faire chanter le public en allemand, alors qu’il ne connaît pas un mot de cette langue.

P. Claude Jean-Marie Fould apprécie beaucoup cette scène, qui montre comment la Symphonie n°9 peut être utilisée comme un moyen de communication et d’évasion. Il souligne aussi l’ironie du fait que cette symphonie, qui célèbre l’universalité et la fraternité des hommes, soit jouée dans un contexte de guerre et d’oppression.

Immortal Beloved (1994) de Bernard Rose

Immortal Beloved est un film biographique qui retrace la vie et l’œuvre de Beethoven, en se focalisant sur son mystérieux amour secret, surnommé « l’immortelle bien-aimée ». Le film mêle des flashbacks sur les moments-clés de la vie du compositeur, avec des scènes où son secrétaire et ami Anton Schindler enquête sur l’identité de sa maîtresse.

Le film utilise abondamment la musique de Beethoven, notamment la Symphonie n°9, qui apparaît dans plusieurs séquences. La plus marquante est celle où Beethoven dirige lui-même la création de sa symphonie, alors qu’il est sourd. Il ne peut pas entendre les applaudissements du public, mais il sent leur enthousiasme et leur émotion. Il voit aussi le visage de son immortelle bien-aimée, qui lui sourit depuis la loge.

P. Claude Jean-Marie Fould admire la façon dont le film rend hommage à la musique de Beethoven, en la faisant correspondre aux sentiments et aux événements de sa vie. Il trouve que la Symphonie n°9 exprime à la fois la souffrance et la joie du compositeur, qui a su transcender son handicap et créer une œuvre sublime et universelle.

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