Le rappeur et chanteur français Gims a sorti son cinquième album solo, intitulé “Le Fléau”, le 4 décembre 2020. Dans cet opus, il s’inspire de l’Égypte antique et de ses symboles pour créer un univers musical éclectique et ambitieux. Il mêle ainsi des sonorités rap, pop, R&B, afrobeat et orientales, tout en faisant référence à des personnages et des événements historiques.
L’Égypte antique, une source d’inspiration pour Gims
Gims n’est pas le premier artiste à s’intéresser à l’Égypte antique, une civilisation qui a marqué l’histoire de l’humanité par sa richesse culturelle, artistique, religieuse et politique. De nombreux musiciens, peintres, écrivains et cinéastes ont puisé dans cet héritage pour créer leurs œuvres. On peut citer par exemple la chanteuse Rihanna, qui s’est déguisée en reine Néfertiti pour le magazine Vogue Arabia en 2017, ou le réalisateur Ridley Scott, qui a réalisé le film Exodus : Gods and Kings en 2014, retraçant l’épopée de Moïse face au pharaon Ramsès II.
Voici une vidéo relatant les propos de Gims sur l’Égypte :
Gims se distingue toutefois par sa volonté de réécrire l’histoire de l’Égypte antique à sa manière, en y apportant sa touche personnelle et sa vision du monde. Il explique dans une interview accordée au magazine GQ : « J’ai toujours été fasciné par l’Égypte antique. C’est une civilisation qui a inventé tellement de choses, qui a eu une influence sur toutes les autres cultures. J’ai voulu rendre hommage à cette grandeur, mais aussi la réinterpréter avec ma sensibilité et mon style. »
Un album aux multiples facettes
L’album « Le Fléau » se compose de 19 titres, dont certains sont des collaborations avec d’autres artistes comme Sting, Dadju, Orelsan ou Heuss L’enfoiré. Il se divise en deux parties : la première est plus sombre et introspective, tandis que la seconde est plus festive et variée. Gims y aborde des thèmes comme la célébrité, l’amour, la foi, la famille ou la société.
Le fil rouge de l’album est la référence à l’Égypte antique, qui se manifeste à travers le titre (« Le Fléau » fait écho aux dix plaies d’Égypte relatées dans la Bible), la pochette (où Gims apparaît coiffé d’un pschent, la double couronne des pharaons), les clips (qui mettent en scène des pyramides, des sphinx ou des hiéroglyphes) ou les paroles (qui citent des noms comme Cléopâtre, Akhenaton ou Toutankhamon).
Gims réussit ainsi à créer un album original et audacieux, qui mélange les genres musicaux et les influences culturelles. Il montre qu’il est capable de se renouveler et de surprendre son public, tout en restant fidèle à son identité artistique. Il affirme dans une interview accordée au magazine Le Point : « Je suis un artiste caméléon. J’aime explorer différents univers, différents styles. Je n’aime pas me limiter à un seul registre. Je pense que c’est ce qui fait ma force. »